Samedi dernier, j’ai effectué un baptême de chute libre à Bordeaux. Je ne m’étais encore jamais essayé à ce sport, et j’avoue que j’ai été impressionné par l’éclat particulier de cette journée. Pourtant, j’avais lu de nombreux récits sur internet pour savoir dans quoi je me lançais, mais comme toujours, il y a un gouffre entre un récit d’aventure et l’aventure elle-même sont deux choses bien différentes. une quarantaine de secondes. Ce qui fait cher la seconde, vu le prix du saut. Mais l’expérience prend place en fait bien avant le saut en lui-même. Ca démarre le matin même, quand on sort du sommeil et qu’on est troublé par cette pensée : « c’est aujourd’hui que je vais sauter depuis un avion, et compter sur un morceau de tissu ». Et je peux vous dire que ça bouleverse la façon dont vous percevez la journée ! La plus petite phrase prend un caractère divinatoire. Entendre une formule aussi simple que « Bonne chance, surtout » suffit pour accélérer le rythme cardiaque. J’ai rejoint l’aéroclub, où j’ai retrouvé les autres participants, et surtout nos moniteurs. Puis il y a eu le briefing pour nous décrire de quelle manière un petit rectangle de toile allait nous préserver d’une fin de vie précoce. Après ça, les choses se sont corsées. Une fois équipés nous avons rejoint l’avion. Ce dernier ne paraît bien léger. Un doute m’est venu : qu’est-ce que je faisais ici ?. On s’est serrés comme des sardines à l’arrière de l’appareil, on a décollé. Tandis que nous nous rapprochons du moment fatidique, j’ai l’impression d’être une bleusaille se apprêtant à être parachuté sans entraînement en plein Vietnam. Tous les candidats au tandem semblent être assez inquiets que moi. Ceux qui sautent en solo conversent dans leur coin. Mais leurs voix paraissent me parvenir de loin, étouffées qu’elles sont dans le vacarme général. Soudainement, un moniteur défait les attaches : le premier duo va sauter. Je croise le regard du candidat, un peu pâle. Une seconde après, le tandem a envolé par la porte de l’avion. A mon tour. Je m’approche à mon tour de la porte, j’obéis aux recommandations, saut en parachute et me retrouve quelques secondes plus tard les pieds dans le vide. La scène a quelque chose d’invraisemblable : j’ai l’impression d’être somnambule. Une seconde plus tard, c’est le saut. Et là, c’est parti pour une cinquantaine de secondes de béatitude. De précieuses secondes impossible à présenter. Nous chutons à une telle vitesse que l’air devient un objet sur lequel s’appuyer pour se mouvoir. Pour finir, le parachute s’ouvre, et le bruit assourdissant du vent devient soudainement un silence éclatant. La chute libre est déjà finie, mais cette minute va me poursuivre un moment ! Si vous voulez sentir les délices (et les frayeurs) du saut, je vous mets le lien vers le site par lequel je suis passé pour mon baptême de chute libre!Retrouvez toutes les infos sur cette activité de baptême de parachute en suivant le lien.